Question orale de Marion Van Offelen, conseillère de police.

Le 15 mars dernier, j’ai été heureuse de participer à une balade avec la Brigade cycliste, à l’initiative du Gracq d’Uccle et en présence de l’Echevin ucclois de la Mobilité. Nous avons effectué un grand parcours à vélo au-travers de la commune d’Uccle. 

L’objectif de cette balade cycliste était d’identifier les zones dangereuses, de voir comment nous pouvions améliorer la sécurité des cyclistes, ainsi que celle d’autres usagers de la route dans leur rapport avec les cyclistes pour un meilleur partage de l’espace public. 

Je voudrais ici remercier très vivement les membres de la brigade cycliste de notre zone de Police pour leur disponibilité et les féliciter pour leur professionnalisme, leur implication quotidienne, leurs conseils et leur écoute. 

De cette balade, plusieurs enseignements, recommandations et questions se dégagent. J’en ai retenu 3.

  1. Identifier les Zones accidentogènes prioritaires

Ce qui est apparu lors de notre balade est que certains endroits à risque sont connus du Gracq et de la brigade cycliste (sur des voiries communales et régionales) et devraient prioritairement faire l’objet d’adaptations. Déjà en mars 2019, j’étais intervenue lors du Conseil de Police sur les zones accidentogènes à Uccle. J’avais demandé si les rapports de police établis suite à des accidents de cyclistes étaient analysés, si des zones à risque étaient identifiées et si des solutions étaient envisagées conjointement avec les services de la mobilité et des travaux publics de la Commune

  • Pourrait-on organiser une réunion conjointe Brigade cycliste, Gracq, Commune pour établir un listing conjoint des points particulièrement dangereux, établir des priorités (zones à aménager de façon prioritaire et/ou dont la signalisation routière devrait être modifiée car prêtant à confusion – par ex au Rond-point Churchill) et proposer des solutions?
  • Une Campagne de Communication conjointe

Nos échanges lors de la balade nous ont également convaincus qu’un plus grand effort devrait être placé dans la Communication. Beaucoup d’’usagers de la route, qu’ils soient cyclistes, automobilistes ou piétons connaissent mal le code de la route spécifique aux cyclistes et notamment les panneaux de signalisation : SUL, panneaux autorisant le passage des cyclistes aux feux rouges, rue cyclable, piste cyclable obligatoire ou suggérée, SAS vélos.  Ce manque de connaissances prête à confusion et suscite des conflits entre usagers de la route à cause d’interprétations diverses.

  • Pourrait-on concevoir une ou plusieurs campagnes de communication cohérentes et simultanées Zone de Police/Communes/associations de cyclistes, chacun ayant sa propre audience, pour que le même type de message touche le plus grand nombre ?
  • Formation des nouveaux cyclistes, prévention et sanctions


On assiste à une croissance exponentielle du nombre de cyclistes ; parmi eux, se trouvent des livreurs à vélo, de plus en plus nombreux, qui se faufilent rapidement dans le trafic. Nous avons évoqué le fait que beaucoup de néocyclistes ne sont pas à l’aise dans le trafic ou prennent des risques inconsidérés, roulent sans équipement adéquat (manque de visibilité) et menacent la sécurité d’autres usagers de la route et en particulier d’autres cyclistes et piétons. 

Des actions de prévention éclairage vélos appelées « Be bright, use à light » sont organisées par la police et le Gracq avec l’appui de Bruxelles-mobilité. Les comportements les plus dangereux sont sanctionnés par des amendes. En matière de formation, des actions sont menées dans les écoles (brevets cyclistes) en collaboration avec Provélo et le soutien de la Commune d’Uccle. D’autres formations sont données par le Gracq à des adultes, sur une base volontaire. Est-ce suffisant ?

  • Ne faudrait-il pas passer à la vitesse supérieure et rendre les formations obligatoires (conduite en ville, signalisation routière) pour les cyclistes ayant été verbalisés pour des comportements particulièrement dangereux ? Idem pour les automobilistes ayant provoqué un accident avec un cycliste ? Quels autres types d’actions pourraient être envisagés par les différents acteurs, dont la Police? Ceci mériterait sans doute également une réflexion conjointe entre la Police, la Commune (service de prévention) et les associations cyclistes.

Voici quelques pistes de réflexion issues de cette rencontre. La poursuite de la concertation me semble en effet intéressante afin d’apporter un suivi axé sur des actions concrètes et complémentaires des différents acteurs, visant une amélioration de la sécurité des cyclistes et des autres usagers de la route, ainsi qu’un meilleur vivre ensemble.

La sécurité de tous est notre objectif commun !

Je vous remercie pour votre réponse.