Question écrite d’Aurélie Czekalski, conseillère de police.

Le squat est une problématique malheureusement courante au sein de notre Région. En effet, de nombreux cas d’occupation illégale de biens immobiliers ont été signalés ces derniers mois, suscitant des débats animés au sein de la population bruxelloise et des autorités communales. En outre, les procédures d’expulsions connaissent fréquemment des modifications laissant les victimes de squat dans l’incertitude.   Mes questions sont les suivantes : 

  • Notre zone de police est-elle confrontée à des problèmes de squat ? Quels sont les chiffres et observez-vous une évolution depuis 2019 ? Si oui, comment l’expliquez-vous ?

Réponse : Nous ne disposons pas de chiffres précis sur le nombre de maison squattées dans notre zone de police. Nos services ne sont sollicités que lorsque l’occupation pose des problèmes de nuisances ou d’insécurité dans le quartier. On estime qu’une petite dizaine de squats sont dans ce cas-là. Ce chiffre n’évolue pas fortement. La seule différence depuis un an est l’occupation de bâtiments par de grands groupes de personnes, réfugiées économiques, issues de pays de l’Est. Plusieurs dizaines voire une centaine de personnes (dont de nombreux enfants) peuvent occuper les bâtiments. 

  • Quelles zones sont les plus touchées par cette problématique ?

Réponse : Il n’y a pas de zones particulières. Tous les quartiers sont touchés. 

  • Quelle est la marche à suivre en cas de présence de squatteurs ?

Réponse : C’est surtout avant l’occupation qu’il faut agir. Plus de 10.000 bâtiments sont présumés inoccupés en Région bruxelloise. Cela représente certainement plusieurs centaines de bâtiments dans notre zone de police. C’est d’ailleurs bien souvent une infraction au Code bruxellois du Logement. Bien souvent les bâtiments sont laissés à l’abandon pendant des années. Il convient d’être plus proactif au niveau de la détection de ces bien inoccupés soit lorsque personne n’y est domicilié soit en fonction des consommations d’eau et d’électricité. En cas de squat, la personne lésée peut faire appel au procureur du Roi ou à la justice de paix. Le bourgmestre peut également prendre un arrêté d’inhabilité en cas de danger. Force est de constater que les propriétaires sont généralement très peu réactifs, voire pas du tout. Le squat est souvent plus un problème pour le voisinage que pour le propriétaire. 

  • Quelles sont les mesures que vous appliquez pour informer les propriétaires quant à leurs droits, remédier à cette problématique et quelles sont celles que vous souhaiteriez voir mises en place ?

Réponse : Nous tentons de les contacter soit via les communes soit via nos services pour les informés de leurs obligations. 

  • Une communication spécifique est-elle prévue envers les riverains à ce sujet ?

Réponse : Nous sommes à l’écoute de leurs doléances et nous tâchons d’assurer au mieux une présence policière, d’établir un dialogue avec les occupants,… Nos services établissent des rapports d’information pour les autorités communales et travaillent en étroite collaboration avec celles-ci. Une occupation illégale prend beaucoup de temps pour se régler, souvent plusieurs mois. Avec souvent à la clé l’occupation d’un autre bâtiment !