Interpellation de Mme Béatrice Fraiteur, conseillère communale.

La pandémie qui sévit depuis près d’un an provoque une crise sanitaire, économique et sociale.

Dans ses formes graves, la pandémie touche peu les jeunes mais ses conséquences affectent leur santé psychologique, leurs apprentissages. 

Beaucoup subissent une série de ruptures scolaires, affectives, psychologiques ; des expressions de mal-être et les tentatives de suicides augmentent. 

Particulièrement depuis le deuxième confinement, les urgences en psychiatrie sont fort sollicitées, les institutions d’hébergement pour jeunes arrivent à saturation : les cas ont triplés. A Erasme, par exemple, la pandémie est allée de pair avec une hausse des troubles alimentaires ; une autre tendance : des adolescents se mettent en danger en pratiquant des scarifications ou en tentant de se suicider. 

Les jeunes souffrent particulièrement du manque de contacts, de l’interdiction de se rassembler, de la solitude, de la difficulté à effectuer le travail scolaire. 

En décembre dernier, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a lancé avec les plus grandes organisations de jeunesse du monde, une mobilisation mondiale pour répondre aux effets perturbateurs du COVID 19 sur les jeunes.

Cette mobilisation comprendra la tenue d’un somment mondial de la jeunesse qui se tiendra en avril prochain dans le but de donner aux jeunes du monde entier les moyens d’être le moteur de la reprise post covid . 

Pas plus tard que le week-end du 14 février dernier, à Bruxelles, un père et une mère dépités de voir leurs enfants de 7, 11, 16 et 19 ans confinés depuis si longtemps ont proposé via facebook , une action « trace ton cercle ».

 L’idée était de faire un selfie dans un cercle de craie, autour de soi-même ou de sa bulle, en mode zen. Rapidement, 3000 personnes ont déclaré vouloir prendre part à l’évènement ; des centaines de citoyens se sont bel et bien déplacés près de chez eux 

Les images ont été envoyées au premier ministre pour lui demander de veiller à la santé mentale des moins de 25 ans. 

« Les jeunes n’ont plus la moindre bulle d’oxygène, ils n’ont plus de sports, plus de loisirs, peu ou pas de cours en présentiel ; cela fait un an que cela dure : ils n’en peuvent plus, ils déclinent ; or les jeunes doivent pouvoir s’émanciper de leur famille, découvrir le monde «, exprime le père.

Consciente que les possibilités d’actions au niveau communal sont réduites, je souhaiterais néanmoins interroger le collège sur les points suivants : 

1/ Concernant l’évaluation du problème à Uccle : 

  • A-t-on une idée du nombre de jeunes ucclois en difficultés ? 
  • De l’importance du décrochage scolaire ? 
  • D’autres indicateurs peuvent ils nous donner une idée de l’ampleur du problème sur notre commune ?

2/ Quelles sont les actions et aides proposées par notre commune durant     cette pandémie pour les jeunes ? ; des actions spécifiques ont-elles été mises sur pieds pour pallier au manque de contacts ; aux difficultés scolaires, aux problèmes anxieux et de stress des jeunes ? 

 3/ La commune ne peut évidemment pas tout faire, quelles sont les collaborations que la commune a pu développer avec d’autres partenaires ?