Question de Jérôme Toussaint, conseiller de police.

En Fédération Wallonie Bruxelles, un élève sur trois serait impliqué dans une situation de harcèlement, comme victime ou comme auteur (phénomène qui est exacerbé comme nous le savons par les réseaux sociaux).

La lutte contre ce fléau semble constituer de plus en plus une priorité politique et on ne peut que s’en réjouir.

Il me revient qu’un collège du Brabant wallon a organisé récemment une animation sur le sujet avec un inspecteur de la police locale dans toutes les classes de première secondaire. L’idée étant d’informer sur les aspects légaux, de faire prendre conscience aux élèves des conséquences qui peuvent être lourdes (y compris au niveau judiciaire) de faits de harcèlement et sur l’importance du rôle de témoin. Bref, de dire que c’est grave. 

Que pensez-vous de cette approche disons plus frontale ? Avez-vous déjà reçu des demandes en ce sens de la part de certaines écoles situées sur notre territoire ? Plus généralement, que fait déjà notre police en la matière ?

La réponse est la suivante :

Notre zone de police est fortement sensibilisée à travailler sur le harcèlement et cyberharcèlement dans le milieu scolaire au sein de nos trois communes.  Cette sensibilisation s’effectue par l’intermédiaire de notre service « Famille – Jeunesse » et de ses membres.

Nous pouvons souligner les initiatives suivantes qui ont toujours cours actuellement :

·       Secteur « Watermael-Boitsfort et Auderghem »

Des soirées de sensibilisation dans les écoles primaires à destination des élèves de 6ème primaire et leurs parents sont régulièrement réalisées.  Ces soirées sont précédées de plusieurs interventions entre les élèves, le personnel du service de prévention de la commune et les acteurs intervenants. 

Nos services abordent le volet pénal et le cheminement du dépôt de plainte.

Ces rencontres se font sur proposition du service de prévention de la commune concernée auprès des écoles.

Ces échanges reprennent progressivement suite à la « clôture » du contexte COVID.

·       Secteur « Uccle »

A la demande des écoles, des sessions de sensibilisation sur le harcèlement et cyberharcèlement ainsi que les dangers que sont les réseaux sociaux ont eu lieu et ont toujours lieu.  Ces sessions mélangent et théorie et échanges.

En primaire, les élèves cibles sont ceux issus des 5ème et 6ème primaire.

En secondaire, les élèves ou classes cibles sont fonction des demandes des directions des écoles et des problématiques qu’elles rencontrent.  

L’aspect pénal est abordé ainsi que les conséquences physiques, psychologiques et médicales. 

En 2022, environ 600 élèves ont bénéficié de cette sensibilisation et d’un échange avec nos services.